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Le déclenchement de la guerre en Ukraine, début 2022, a occasionné une hausse brutale des prix de l’électricité. Une hausse, principalement portée par les clients professionnels, que l’Insee vient de mesurer dans une récente étude publiée sur son site. Entre 2021 et 2024, les prix moyens ont ainsi augmenté de 67 % pour les entreprises et les professionnels, et ce malgré l’application des aides (plafonnement pour les TPE et amortisseur électricité) mises en œuvre par le gouvernement. Sans ces dernières, l’augmentation aurait atteint 74 %.
Année par année, l’Insee a enregistré une hausse des prix de l’électricité de 14 % (36 % sans aides) entre 2021 et 2022, de 72 % (68 % sans aides) entre 2022 et 2023 et un repli de 15 % (23 % sans aides) entre 2023 et 2024.
Des différences sectorielles
Sans surprise, les plus grands consommateurs d’énergie ont dû faire face aux plus fortes augmentations du prix moyen du kilowatt. On note ainsi que les entreprises ayant souscrit des abonnements haute tension (C2-C3) paient encore, en 2024, malgré les aides, leur électricité 84 % plus cher qu’en 2021. Les petits consommateurs (abonnement C5 : inférieur ou égal à 36 kVA) s’en sortent mieux (ou moins mal) avec un différentiel tarifaire de +52 % sur 3 ans (+64 % sans les aides).
En termes de secteurs, cela se traduit par une hausse, depuis 2021, de 67 % des prix moyens pour les entreprises industrielles et agricoles contre +62 % pour les entreprises du tertiaire.
Crédit photo : Francisco Javier Ortiz Marzo