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Les promoteurs immobiliers ont commencé l’année 2024 encore plus mal qu’ils n’ont fini la dernière, selon les chiffres dévoilés le 14 mai dernier par la Fédération du secteur. C’est dire l’ampleur de la débâcle. Au 1er trimestre 2024, les ventes de logements neufs ont reculé de 15,4 %, à 19 135 unités. À comparer à la même période de 2023 durant laquelle 22 619 unités avaient été vendues. C’est encore pire pour les ventes aux particuliers, qui se sont effondrées de 26,8 %. Dans le détail, la baisse atteint 39,3 % pour les ventes aux investisseurs particuliers. Quant aux ventes aux propriétaires occupants, elles accusent un recul de 19,9 %.
« Marges nulles voire négatives »
De leur côté, les ventes en bloc aux investisseurs institutionnels et aux bailleurs sociaux ont augmenté de 29,4 %, soutenues par le programme de rachat de 47 000 logements aux promoteurs en difficulté, engagé en 2023 par Action Logement et CDC Habitat. Elles atteignent désormais près du tiers des ventes totales, contre 21 % à la même période un an plus tôt. «
Délais de vente allongés
Alors que la demande de logements s’écroule, la production s’effondre, elle aussi. Au 1er trimestre 2024, le nombre d’appartements neufs mis en vente en France a dégringolé de 41,2 %, à 11 656 unités, par rapport à la même période de 2023 où 19 826 logements avaient été commercialisés. Le stock d’appartements à la vente s’est réduit à 98 000 unités à la fin du 1er trimestre 2024, après 102 000 unités en fin d’année dernière. Les promoteurs peinent de plus en plus à écouler leurs stocks. Le délai d’écoulement de l’offre commerciale est désormais de 22,2 mois en moyenne sur le territoire, à comparer à 21,4 mois fin 2023. Face à la débâcle que vit actuellement la profession, la FPI se félicite de l’écoute des ministres du Logement et de la Transition écologique, Guillaume Kasbarian et Christophe Béchu. Mais elle attend toujours une mesure fiscale qui permettrait, selon elle, de relancer la machine.
Crédit photo : ah_fotobox/gettyimages