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En progression continue depuis plusieurs années, le marché de l’animal de compagnie a connu une accélération remarquable en 2023, à +11 % selon le dernier bilan de l’association Promojardin-Promanimal réalisé en partenariat avec Les Échos Études. Tous circuits de distribution confondus (animaleries, grande distribution alimentaire, jardineries, libres-services agricoles, enseignes de bricolage et e-commerce), les ventes d’animaux et de produits nécessaires à leur quotidien ont ainsi atteint 6,4 Md€ en 2023. Un record !

L’inflation comme moteur de croissance

Comme en 2022, la hausse des ventes est liée à la forte inflation de la nourriture pour chiens et chats, estimée à 20 % par l’association. En volume, le marché global s’inscrit tout de même en légère hausse de 1 % par rapport à 2022, loin du phénomène de déconsommation qui a touché de nombreux autres secteurs en raison des arbitrages des ménages en faveur des biens de première nécessité. « Au-delà de l’inflation, le marché de l’animal est dynamisé par plusieurs tendances de fonds porteuses : la hausse de la population de chats et de chiens en France, la montée en gamme de l’offre avec des produits plus naturels, plus technologiques et, enfin, l’attention croissante portée au bien-être et au confort de leur animal par les propriétaires », précise Hanan Abdesselem, Secrétaire Générale de l’association dans un communiqué.

Des performances contrastées

Avec un chiffre d’affaires en progression de 15 %, l’univers du chat enregistre une année record. Celui du chien affiche, aussi, une belle hausse de 11 %. Véritables locomotives du secteur depuis plusieurs années, ces marchés sont également les seuls à progresser en volume. Les évolutions des autres familles sont plus contrastées. Si les marchés des oiseaux, des rongeurs et des animaux de la basse-cour restent stables ou en légère baisse en valeur, les autres catégories sont à la peine. L’aquariophilie et la terrariophilie subissent les arbitrages des consommateurs et clôturent l’année en fort recul. Les performances de marché sont également disparates selon les circuits de distribution. Les supermarchés et hypermarchés, dont les ventes sont en grande partie constituées de pet food, bénéficient du contexte inflationniste. À près de 3 Md€, leurs ventes grimpent de près de 15 % sur l’exercice. Les animaleries enregistrent la plus forte hausse et poursuivent leur conquête du marché avec une activité en progression de 20 % grâce à l’ouverture de nouveaux points de vente. Le e-commerce perd des parts de marché avec des ventes en hausse de seulement 6 %. Les distributeurs spécialisés dans le jardin finissent l’année en quasi-stagnation. Les grandes surfaces de bricolage, présentent plus marginalement sur le marché, sont à la peine avec des ventes en repli de 2 %.