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L’entreprise fondée par le designer automobile danois Henrik Fisker a déposé une demande de mise en faillite le 17 juin dernier auprès des autorités américaines. Celui qui voulait faire de son entreprise le « Apple » de l’automobile en créant un modèle de développement plus rapide et plus économique que celui utilisé par les autres constructeurs automobiles a donc échoué.

L’Ocean, son SUV électrique vedette a, depuis sa sortie, rencontré des problèmes de freinage, de passage en mode stationnement mais aussi des blocages de portes rendant son utilisation difficile et plombant ses ventes. Les 15 concessionnaires américains et 12 partenaires européens n’ont jamais réussi à écouler leur stock de 5 000 véhicules, et ce malgré les baisses de prix de plus de 30 % initiées en avril dernier.

Des pépins en série

Depuis le mois de mars 2024, date de mise à l’arrêt de son usine autrichienne, des rumeurs de dépôt de bilan couraient à propos de l’entreprise. Déjà, en début d’année, le constructeur de véhicules électriques avait été contraint de se séparer de plus de 15 % de ses effectifs. L’échec récent des négociations qui auraient permis à Nissan d’apporter 350 millions de dollars de trésorerie à l’entreprise n’a fait que précipiter sa chute.

Fin 2020, lors de son entrée en bourse via une fusion avec une filiale de la société d’investissements Apollo, sa valorisation atteignait 2,9 milliards de dollars. Après l’annonce de son dépôt de bilan, elle était inférieure à 10 millions de dollars.