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Selon les derniers chiffres de l’Agence Bio, le marché français de l’alimentation bio, hors restauration, s’est élevé à 12 Md€ en 2023, en stagnation par rapport à l’année précédente. Après deux exercices de contraction des ventes avec une perte cumulée de 755 M€, le marché du bio réussit à se stabiliser grâce à la hausse des prix. En effet, en volume, le marché s’inscrit en repli de 7 % en 2023. En cause, la baisse d’intérêt des consommateurs pour le label AB et les arbitrages des ménages dans un contexte d’inflation générale. « Après une année 2022 marquée par une baisse des ventes bio généralisée (à l’exception du vin bio), plusieurs filières renouent avec la croissance de leurs ventes comme les légumes frais, la crèmerie et les boissons alcoolisées. A contrario, plusieurs filières poursuivent leur recul comme les viandes et les fruits », précisent les représentants de la profession. Les produits issus de l’agriculture biologique représentent, à fin 2023, 5,6 % des dépenses alimentaires des Français, en baisse de 0,4 point par rapport à l’année précédente.

Côté distribution, les achats sont en recul de près de 4 % en grande distribution alimentaire généraliste qui représente plus de moitié des ventes de produits bio. Avec une part de marché de 27 %, les 2 800 magasins spécialisés présents en France (enseignes Naturalia, La Vie Claire, Biocoop…) affichent un rebond de 2 % après le repli de l’année précédente (-9 %) et les artisans et les petits commerçants voient leurs ventes progresser de plus de 4 %. La vente directe tire particulièrement son épingle du jeu avec un chiffre d’affaires en progression de près de 9 % sur l’exercice. Fort de plus de 26 000 points de ventes (marchés, fermes…), ce format représente désormais 14 % des ventes totales de produits alimentaires issus de l’agriculture biologique. « Les nouveaux bios ne s’y trompent pas et sont 60 % à d’emblée pratiquer la vente directe, versus 43 % en bio et 19 % en moyenne nationale », précise l’Agence Bio.