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Selon les derniers chiffres de l’institut Circana, les ventes de jeux et jouets en France ont progressé de 0,6 % au cours des 6 premier mois de l’année 2024 par rapport à la même période l’année précédente. Ce léger rebond devrait ravir les professionnels du secteur après le recul inédit de 5,3 % enregistré en 2023, année de forte inflation et d’arbitrages des dépenses des ménages qui avaient fortement affecté le marché, en particulier les petits jouets vendus moins de 10 €, appelés jouets « sèche-pleurs » par les spécialistes. Du côté des volumes, les ventes restent toujours en repli sur le semestre. « Même si les volumes vendus sont toujours en recul, de -4,8 % depuis le début de l’année, la situation ne s’empire plus. Et ce, malgré la contre-performance des jouets de plein air, qui reculent de 17 % en valeur depuis le début de l’année à cause de la mauvaise météo, mais aussi du contrecoup de la pandémie de Covid-19 durant laquelle les foyers s’étaient fortement équipés », précise Frédérique Tutt, experte du jouet chez Circana, dans les colonnes du magazine LSA.

Les enseignes spécialisées en progression

Soulignons la très belle performance des jeux de construction, en progression de plus de 30 % depuis le début de l’année grâce au succès de l’offre pour les « kidultes », c’est-à-dire les jeux dédiés aux enfants de plus de 12 ans et aux jeunes adultes. En termes de circuits de distribution, les dynamiques sont fortement contrastées. Les multi-spécialistes (Fnac, Cultura…) et les spécialistes du jouet (JouéClub, King Jouet, Smyths Toys Superstores, Oxybul…) enregistrent les plus fortes progressions, avec des hausses respectives de 9 % et 7 % sur la période. Ils gagnent ainsi des parts de marché sur leurs concurrents. La grande distribution alimentaire est particulièrement à la peine et poursuit son repli entamé depuis plusieurs exercices avec des ventes de jeux et jouets en recul de 8 % dans les supermarchés et de 6 % dans les hypermarchés sur les 6 premiers mois de l’année 2024.