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Pas de réel redémarrage mais des frémissements. C’est ainsi que l’on pourrait résumer les dernières statistiques sur le marché des logements neufs publiées par le ministère de la Transition écologique. Une première note dévoilée le 21 août dernier faisait état d’une hausse des réservations de logements par les particuliers de 3,3 % au 2^e trimestre 2024, comparé au trimestre précédent. Certes, pas de quoi s’enthousiasmer au vu de l’évolution annuelle, toujours négative (-12 %). Mais c’est le premier rebond enregistré après deux années de marasme. Plus récemment, ce sont les chiffres de la construction qui redonnent un peu d’espoir.

Léger rebond en juillet

En juillet, le nombre de logements commencés a grimpé de 12,2 % sur un mois, à 24 000 unités. C’est la première inflexion du marché depuis de longs mois. En juin, les mises en chantier étaient toujours en baisse de 9,1 %, comparé au mois précédent. La situation s’améliore également sur le front des autorisations de logements. Déjà en sursaut de 5 % en juin, rapporté au mois précédent, les permis de construire ont confirmé leur rebond en juillet. Ils augmentent de 7,1 % pour atteindre 10 700 logements autorisés. La hausse est portée aussi bien par les logements individuels (+7,4 %) que les logements collectifs et en résidence (+7,0 % à 19 200 logements).

Loin des niveaux d’avant-crise sanitaire

Ces chiffres sont néanmoins ternis par les évolutions sur le plus long terme qui témoignent toujours des difficultés du secteur. Le nombre de logements commencés en juillet 2024 est toujours inférieur de 25 % à sa moyenne des 12 mois précédant la crise sanitaire, en données corrigées des variations saisonnières et des jours ouvrables. Le niveau des permis de construire se situe, lui, 22 % en-dessous de celui d’avant-crise sanitaire. En cumul sur 12 mois, 272 900 logements ont été mis en chantier à fin juillet, soit 69 000 de moins (-20,2 %) qu’au cours des 12 mois précédent. De son côté, le nombre de logements autorisés ressort en recul de 16,5 % comparé à la même période un an plus tôt, à 124 600 unités.