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L’été 2023 avait battu des records de fréquentation et de dépenses. Le bilan estival ressort, cette année, plus inégal selon les premiers résultats dévoilés le 3 septembre dernier lors d’un point presse par les pouvoirs publics aux côtés d’Atout France et d’ADN Tourisme. Le cœur de saison des mois de juillet-août affiche, en effet, une dynamique à plusieurs vitesses selon les périodes, les territoires et les modes d’hébergement.
Démarrage tardif de la saison
Côté clientèle domestique, le taux de départ a été en retrait de 2 points par rapport à 2023 avec 65 % des Français partis en vacances ou en week-ends sur les mois de juillet et août. La destination France a, une nouvelle fois, fait le plein puisque choisie par 88 % d’entre eux (89 % en 2023) avec toutefois un décalage des départs sur le mois d’août. À la mi-août, les nuitées des clientèles domestiques étaient encore recul de 6 % par rapport à 2023. Plusieurs facteurs ont pu contribuer à ce démarrage plus tardif de la saison : météo dégradée, départs importants en mai (avec le pont de l’Ascension), situation politique, augmentation des courts séjours, effet JO… Par ailleurs, le pouvoir d’achat a pesé sur leurs dépenses touristiques. À ce titre, les hébergements collectifs marchands ont enregistré une moindre fréquentation (-5 % pour l’hôtellerie de plein air par rapport à la période juillet-août 2023, -0,9 point dans l’hôtellerie) au profit des hébergements individuels, comme le locatif (+10 % de nuits en juillet et +13 % en août). De son côté, la fréquentation internationale est restée au niveau de 2023 et a été portée par l’effet JO. La clientèle internationale est, par ailleurs, une source clé de recettes pour la France. Les dépenses internationales, déjà en hausse de 6 % sur le 1er semestre par rapport à l’année précédente, affichent encore une hausse de 8 % sur juillet, comparé à juillet 2023.
Des disparités selon les territoires
Au niveau des territoires, les évolutions ont été contrastées. Les zones de la Méditerranée ont été particulièrement dynamiques. À l’inverse, la zone s’étirant de l’arc Atlantique jusqu’à la Manche a enregistré un ralentissement de sa fréquentation, contrastant avec la dynamique des deux années précédentes. Par ailleurs, pendant les 19 jours olympiques, la fréquentation touristique a été au beau fixe pour l’ensemble des territoires hôtes (Île-de-France et 8 métropoles) avec des nuitées françaises qui y ont progressé de +12 % et des nuitées européennes et long-courrier de +16 %.
Enfin, l’arrière-saison s’annonce prometteuse avec des indicateurs au vert à la fois pour l’hôtellerie de plein air (+16 %), l’hôtellerie (réservations en augmentation entre 2 et 5 points sur les principales destinations urbaines) et le locatif (+6 % à +9 % en septembre et octobre). «
Crédit photo : yacobchuk