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Les données de la Fédération des promoteurs immobiliers (FPI) concernant l’investissement locatif ne sont pas encourageantes à l’aube de la disparition du dispositif Pinel. Au 1^er semestre 2024, les ventes de logements neufs aux investisseurs locatifs se sont effondrées de 30 % par rapport à la même période en 2023 (contre un recul de 18,1 % pour les propriétaires occupants). La part des investisseurs dans les ventes aux particuliers n’atteint plus aujourd’hui que 31,3 %. C’est près de 13 points de moins qu’il y a 2 ans où elle atteignait 44 % et 22,2 points de moins qu’en 2017 (53,5 %). On aurait pu attendre un rebond avant la fin du Pinel, mais le niveau élevé des taux d’intérêt, combiné au durcissement des conditions d’accès au dispositif en 2023, ont rendu moins rentable l’investissement locatif, en particulier en comparaison d’autres leviers d’épargne dont les rendements ont profité de la conjoncture financière, et ont donc logiquement pesé sur les ventes.

Or cette situation ne devrait pas s’améliorer en 2025 alors que le dispositif Pinel va définitivement disparaître. Et si la FPI espère le retour d’un dispositif fiscal avantageux, elle a reçu un soutien – modéré – de la Cour des Comptes qui, faisant le bilan du Pinel, a jugé que même si celui-ci avait imparfaitement rempli son rôle, il permettait d’augmenter l’offre locative dans les zones où la demande est importante. De même, la FNAIM avait critiqué la décision de supprimer le Pinel dans une période où la promotion immobilière se porte particulièrement mal.