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Les œufs ont la cote ! En grande distribution, leurs ventes ont, en effet, progressé de 4 % en volume et de plus de 8 % en valeur entre mai 2023 et mai 2024, selon des dernières données de l’institut Circana publiées par le magazine LSA. Dans le détail, ce sont les œufs de la catégorie 2, c’est-à-dire ceux issus de poules pondeuses élevées au sol, qui enregistrent la plus forte croissance, avec un bond de près de 13 % sur la période, juste devant les œufs de poules de plein air (catégorie 1), en hausse de 12 %. Sur l’ensemble de l’année 2023, la consommation atteint son plus haut historique avec une moyenne de 224 œufs par habitant. « En dix ans, on a gagné 24 œufs, dont 45 % issus de la GMS. Il s’agit d’un record de consommation sur les vingt dernières années », précise Alice ­Richard, directrice du Comité national pour la promotion de l’œuf (CNPO) dans les colonnes de LSA. Ce succès s’explique, en partie, par la conjoncture économique dégradée et la baisse du pouvoir d’achat des ménages trouvant dans les œufs une source de protéines animales bon marché.

Côté production, la France, autosuffisante, est le champion européen, avec près de 15 milliards d’œufs pondus en 2023, en hausse de 4 % sur un an. Cette production française est plébiscitée par les consommateurs. En effet, selon une enquête réalisée en 2023 par le CSA pour le CNPO, 89 % des Français indiquent que l’origine française des œufs est un critère de choix important. Pour les représentants de la profession, l’enjeu est de maintenir cette autosuffisance face à l’accroissement de la demande et de lutter contre les importations d’œufs à bas coût en provenance d’Europe de l’Est.