Giropharm est loin de faire exception. Depuis quelques années, les fusions et acquisitions se succèdent au sein du paysage officinal français. Motivés par une volonté de « peser » davantage dans le réseau, d’améliorer leur pouvoir de négociation auprès des laboratoires et fabricants de dispositifs médicaux, ou encore de renforcer leur attractivité et de se différencier via les services complémentaires de leurs enseignes, les rapprochements se multiplient. La reprise des groupements Hexapharma et Pharma’gen par Pharmavance, la création d’Evecial Group à la suite à la fusion de Boticinal, Ceido, Dynamis et de l’enseigne Officinal by Boticinal, et enfin le rapprochement des fédérations de groupements Agir Pharma et Apsara pour former APSAGIR figurent parmi les derniers en date.
Un nouveau méga-groupement
Le réseau coopératif Giropharm suit donc le mouvement de concentration en faisant l’absorption d’Apothera, un acteur pourtant près de 3 fois plus gros que lui, comme le soulignait le journal Les Échos. Une occasion inespérée de rejoindre ainsi le trio de tête constitué par Pharm-UPP, Giphar et Pharmactiv, et pourquoi pas devenir le leader : « Ensemble, ils entendent constituer le premier groupement coopératif de pharmacies en France avec 9,2 % du marché officinal français, et ainsi participer activement à la consolidation du secteur. », précisait Giropharm, qui qualifiait l’opération de « rapprochement gagnant-gagnant » dans son communiqué de presse.
Atteindre une taille critique, harmoniser l’ancrage territorial et mutualiser les forces
« Nos concurrents tendent à se consolider. Nous devions atteindre une taille critique pour ne pas perdre notre poids de négociation face aux fournisseurs », expliquait aux Échos Gilles Unglik, directeur général opérationnel de la coopérative. L’opération d’acquisition est également l’opportunité d’homogénéiser sa présence sur le territoire français. En effet, l’absorption du réseau Marseillais Apothera permet de recruter de nouveaux adhérents présents en région Provence-Alpes-Côte d’Azur. « Surtout, cela ajoute de nouvelles cordes à notre arc, Apothera ayant, contrairement à nous, un organisme de formation et une centrale d’achat, ainsi qu’une marque propre étoffée pour la parapharmacie (Nep La Marque). Toutes ces nouvelles offres seront un atout supplémentaire pour nos coopérateurs », justifiait Gilles Unglik. À l’inverse, les anciens membres d’Apothera bénéficieront à l’avenir des services de marketing digital développés par Giropharm. De nouvelles officines que l’acteur entend intégrer progressivement au réseau, afin de « promouvoir petit à petit le modèle coopératif et de proposer des services adaptés aux besoins de chacun ».