Actualités

Vinci Autoroutes a publié la 6^e édition de son baromètre de l’autosolisme, dénommé « Le covoiturage en net recul ». Cette étude se base sur l’observation de 700 000 véhicules sur 16 sites liés aux réseaux du groupe par des caméras. Les images sont ensuite traitées par un logiciel s’appuyant sur l’intelligence artificielle. Les données se limitent donc à une partie du réseau autoroutier français : Grand Ouest, Île-de-France, Sud-Ouest, PACA et région lyonnaise. Mais elles permettent d’identifier des tendances.

L’étude note que la part des conducteurs seuls dans leur véhicule aux heures de pointe est en hausse cette année. Elle atteint 85,7 %, soit 2,9 points de plus qu’au printemps 2023. Vinci indique que le taux de covoiturage est particulièrement inquiétant le matin, période où les trajets domicile-travail sont les plus nombreux, puisqu’il ne représente que 12,5 %, son plus bas niveau depuis la 1^re édition du baromètre en 2021. Il augmente ensuite entre 8h et 10h, selon Vinci pour les trajets d’autres types : école, santé, démarches administratives, etc. La baisse du taux de covoiturage est quasiment généralisée à l’ensemble des métropoles observées depuis le début du baromètre. Elle est particulièrement marquée à Biarritz, à Lyon, à Aix-en-Provence, à Tours et en Île-de-France. Malgré les incitations financières mises en place notamment au niveau local et le développement des plates-formes spécialisées, le covoiturage peine donc à s’imposer en période de baisse des prix du carburant. Il avait, en effet, connu ses plus hauts niveaux à l’automne 2022 et au printemps 2023 quand les prix du carburant étaient plus élevés.

Le taux d’occupation des véhicules est de 1,22 en 2024 alors que la Stratégie nationale bas carbone vise 1,75 occupant en 2030. Selon Vinci, cela implique de multiplier par 3 le nombre de covoitureurs. Le concessionnaire autoroutier pointe donc l’urgence d’agir pour respecter les objectifs.