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Basée sur l’enquête « Emploi » réalisée tous les ans par l’Insee, une récente étude de la Dares est revenue sur la durée de travail des indépendants. En 2023, elle atteint 2 151 heures, contre 1 549 heures pour les salariés. Les micro-entrepreneurs, de leur côté, affichent une durée de travail annuelle de 1 421 heures.

Cette différence s’explique par un temps de travail hebdomadaire plus élevé chez les indépendants classiques (45,9 h) que chez les salariés (36,2 h), mais aussi par un nombre de jours travaillés bien supérieur : 253 jours par an pour les indépendants contre 206 pour les salariés.

Des variations sectorielles

C’est dans l’agriculture que la durée de travail est la plus élevée. Elle atteint 2 667 heures sur l’année, sur 315 jours travaillés. Le commerce-artisanat, avec 2 147 heures (sur 256 jours), arrive en deuxième position devant le transport (2 129 h sur 264 jours). Le secteur de la santé et de l’action sociale est celui où le nombre d’heures travaillées en 2023 est le plus réduit : 1 750 heures sur 208 jours.

Mais le secteur d’activité n’est pas le seul critère ayant une forte incidence sur la durée de travail des indépendants, le nombre de personnes travaillant dans l’entreprise joue également un rôle majeur. Ainsi, alors qu’un indépendant qui travaille seul (micro-entrepreneurs compris) déclare avoir travailler 1 750 heures en 2023 (sur 232 jours), ceux qui emploient entre 2 et 10 salariés revendiquent 2 364 heures de travail (sur 266 jours), 2 453 heures lorsqu’ils dirigent une entreprise de 11 à 49 salariés (sur 258 jours) et 2 294 heures (sur 247 jours) au-delà de 50 salariés.

Une durée de travail qui augmente avec l’âge

En moyenne, les indépendants les plus jeunes (15-24 ans) ont une durée de travail de 1 503 heures, tous statuts confondus. En début de carrière, leur charge de travail est donc, peu ou prou, identique à celle des salariés (1 549 heures). Mais cette charge va progressivement augmenter au fil des années et ce jusqu’à l’âge de 60 ans. « Au-delà de 60 ans, et de façon plus marquée au-delà de 65 ans, les durées de travail effectives se réduisent, tant pour les indépendants que pour les salariés, mais l’écart entre les deux statuts subsiste. Cela résulte pour l’essentiel des cessations progressives d’activité et du choix, pour certains, de compléter leur pension de retraite par une activité, en général à temps réduit », précise la Dares.