Signe de leur succès grandissant, les boissons fermentées intègrent peu un peu les rayons de nos grandes surfaces alimentaires. Selon Nielsen, le kombucha est aujourd’hui présent dans 40 % des supermarchés et hypermarchés de France et le kéfir dans 12 % d’entre eux. En agissant de manière positive sur la composition de notre microbiote, c’est-à-dire les micro-organismes qui composent notre flore intestinale, ces boissons contribuent au maintien d’un système digestif sain. « Le segment des boissons fermentées est jeune et en pleine expansion, avec d’énormes marges de progression », précise Aurélien Fabas, cofondateur du Labo Dumoulin, entreprise spécialisée dans le kéfir de fruits à base de grains et les légumes lactofermentés, dans les colonnes du magazine LSA. En effet, selon l’entreprise, qui a cofondé avec Nielsen l’observatoire du marché, les ventes de kéfir et de kombucha en supermarchés et hypermarchés se sont élevées à 5,9 M€ en 2024 (données jusqu’au 6 octobre 2024). Elles s’affichent en hausse de 35 % par rapport à l’année précédente. La progression observée s’explique par l’élargissement de l’offre : pénétration des produits dans un nombre croissant de magasins et arrivée de nouvelles marques. Le kombucha représente la grande majorité des ventes avec une part de marché de 88 %. Et la dynamique devrait s’accélérer selon les prévisions du panéliste, qui estime que le marché des boissons fermentées pourrait atteindre un chiffre d’affaires de 20 M€ en 2026, soit 6 % du marché des jus frais.
L’observatoire Nielsen nous apprend également que le marché est concentré. Deux acteurs se partagent plus des deux tiers du marché du kombucha : Kyo (39 % de parts de marché en 2024) et Ucha (30 %). Ils sont suivis par Captain Kombucha, Atika et AM Fab. Le marché du kéfir est encore plus concentré avec la marque Kéfir de Sylvie (Le Labo Dumoulin) qui regroupe près des deux tiers des ventes, Kefirade, Ucha et No.1 Living se partageant le reste.