Actualités

Voici un chiffre qui devrait faire grand bruit : 2 millions de m² de bureaux sont laissés à l’abandon à travers la France. Cette estimation provient d’un rapport publié le 9 décembre dernier par le Consortium des bureaux en France (CBF), qui réunit La Place de l’immobilier, spécialiste des données immobilières, le promoteur Linkcity (filiale de Bouygues Construction) et la Foncière de transformation immobilière (Action Logement). En s’appuyant sur des données publiques retraitées, le CBF évalue à 173 millions de m² la surface totale de bureaux en France.

Une situation concentrée en Île-de-France

Sur ce total, 37 millions de m² appartiennent au secteur public (État et collectivités), 47 millions au secteur privé non marchand (entreprises occupant leurs propres locaux) et 89 millions de m² sont détenus par des investisseurs qui les louent à des entreprises. Enfin pas tous... Car l’étude révèle que parmi le parc de bureaux, 9,2 millions de m² sont actuellement vacants, dont 2 millions de m² sont classés comme friches. Il s’agit d’immeubles de plus de 1 000 m² restés inoccupés pendant plus de 2 ans. En Île-de-France, région la plus touchée, 1,2 million de m² de bureaux restent inutilisés depuis plus de 2 ans. Le département des Hauts-de-Seine concentre la majeure partie de ces espaces (482 000 m²), suivi de Paris (228 628 m²).

Un potentiel de reconversion

Dans le reste de la France, ces friches se situent principalement dans les grandes métropoles. Ces espaces vacants offrent un potentiel considérable dans un contexte de crise du logement. « Ces 2 millions de m² de friches pourraient loger près de 53 000 habitants à horizon 5 ans s’ils étaient transformés en logements », notent les auteurs du rapport. Pourtant, aligner cette offre disponible sur la demande de logements n’est pas si simple. Si les projets de reconversion se multiplient, ils se heurtent encore à de nombreux obstacles : contraintes techniques, coûts de transformation élevés et lourdeur des démarches administratives. Autant de défis auxquels le nouveau gouvernement devra s’atteler…